Tel que prévu, je reviens sur ce que j’ai appris aujourd’hui sur ce conflit. J’ai assisté à deux conférences plutôt qu’une. Pendant que j’étais à la première, j’ai reçu une invitation pour une deuxième qui commençait quelques minutes après, donc je me suis dit, tant qu’à me plonger là-dedans! En date d’aujourd’hui, 2 mars 2022, 11h du matin heure de Québec, 2000 civils sont morts, 680 000 personnes se sont réfugiées en Europe (pays avoisinants comme la Pologne) et 130 000 personnes se sont réfugiées en Russie (je reparlerai de ce point un peu surprenant).
Déjà, je veux commencer par dire que je sais que c’est un sujet douloureux, et que ça arrive en plus après deux ans de pandémie. On est tous fatigué, tanné et sur les nerfs. On est émotif. C’est plein de confusion, ce qui se passe. Étant donné que j’ai la chance d’avoir accès à ces événements où des chercheurs et des académiciens discutent de la situation, et que j’ai créé ce blog spécialement pour parler de l’Europe de l’Est parce que c’est ma passion, je me suis dit que ça serait pertinent que je partage ce que j’apprends. Ça peut apporter des faits et des points de vue différent de ce qu’on reçoit en rafale du côté des journalistes. Des historiens, des gens qui ont passé des années à étudier et à se spécialiser dans l’étude de la Russie, de l’Ukraine, des conflits, des relations internationales, ont beaucoup à nous apprendre, et pourtant leur voix porte moins que ce qui est débité aux nouvelles. Pour ma part j’ai trouvé très intéressant ce que j’ai entendu, et mon but est de le relayer ici à ma façon, selon comment j’ai compris et interprété l’information, avec mes propres recherches en plus. Je reste objective, et je n’utilise que des sources fiables (j’évite par exemple les sites soutenus par des structures gouvernementales, qui pourraient filtrer l’information). Je vous fais part de ma démarche et de mon objectif parce que je ne veux pas être accusée de faire de la fausse information ou d’avoir des partis pris. En tant qu’étudiante et chercheuse, je me fie et j’ai tendance à me tourner vers des sources académiques. Je fais ces blogs par intérêt, pour tenter de comprendre moi-même, et pour ceux qui peuvent être intéressé aussi par ma façon de faire et de présenter l’information. L’espace commentaire est là pour ceux qui le souhaitent, par contre, je n’accepterai pas les commentaires irrespectueux. J’écris pour tout le monte, tout le monde peut commenter, mais je veux que ça reste convivial. On est tous émotif, mais il y a moyen de discuter sans que ça dégénère. Et je n’ai pas envie de gérer plus de négatif que ce qu’il y a déjà dans le monde en ce moment. Désolée de cette longue introduction, mais comme je m’apprête à parler d’un sujet qui risque de susciter beaucoup de réactions, je trouve que c’était nécessaire de faire une mise au point.
Bon! Je regarde les notes que j’ai prises, et je ne sais pas par où commencer. Je n’ai pas l’impression de mieux maîtriser le sujet qu’avant. J’ai pensé fonctionner un peu comme j’avais fait pour les déportations estoniennes, mais ça ne sera pas possible. Ce conflit se déroule en temps réel, il n’y a pas de musée ou de livre pour décortiquer ce qui se passe. Si je commence à faire des grosses recherches, déjà seulement pour comprendre l’origine du conflit et la chronologie des relations entre l’Ukraine et la Russie, j’en ai pour des semaines à me perdre dans tous les détails.
J’avais fait un travail sur le démantèlement de la Yougoslavie et tous les conflits dans les années 1990. Ça avait été un cauchemar de tenter de comprendre le pourquoi du comment des narrations de tous les peuples impliqués. La conclusion qui ressortait, c’est que les guerres, ça génère plus de confusion qu’autre chose, on ne sait plus comment démêler le faux du vrai, ce qui est exagéré, ce qui est caché. Chaque parti impliqué a sa propre narration et vision des événements. C’est un énorme travail d’essayer de tout raconter le plus fidèlement possible. Et, présentement pour l’Ukraine, c’est un travail encore plus grand, parce que ça se passe en direct, et les émotions sont décuplées. Nos descendants y verront peut-être plus clair. Au moins, avec les médias et réseaux sociaux, ils ne manqueront pas de sources.
Donc, ce que je vous proposerais, vu que je n’ai pas envie de consacrer les prochaines années à démêler tout ça, ce serait simplement de vous présenter des « anecdotes » (pas nécessairement drôles et pas souvent en fait) sur ce conflit. Des points absurdes ou qui m’ont surprise. Des points dont on n’entend pas nécessairement parler dans les nouvelles. Ça s’ajoutera à toute l’information qu’on reçoit déjà. Ce sera séparé en plusieurs articles, surtout que j’ai d’autres conférences de prévues pour la semaine prochaine.
Pour aujourd’hui, c’était une conférence organisée par l’Université de Carleton, où plusieurs de mes professeurs ont parlé de sujets variés comme la réaction de l’Union Européenne, les ressemblances avec le conflit Russie-Géorgie de 2008, l’opinion publique. Puis, la seconde conférence était organisée par l’Association for the Study of Nationalities, liée au département de Ukrainian Studies de l’Université d’Ottawa, où des académiciens ont parlé du rôle des médias dans ce conflit, de la Russie imaginaire, de la supposée menace ukrainienne. Beaucoup d’informations extrêmement pertinentes, beaucoup de recherches à faire de mon côté, pour mettre ça en sujets intéressants pour ici. Ça sera mes articles des prochains jours, en alternance avec des sujets plus légers comme une recette bulgare que je prévois essayer.
Je commence et finis avec ce point (vu que je vais essayer de garder ces articles courts et ça commence à s’étirer), par une remarque d’un panéliste: les invasions russes semblent coïncider avec les Jeux Olympiques… En 2008, il y a eu un conflit avec la Géorgie pendant les JO de Beijing, en 2014, c’était la Crimée, et les JO de Sochi à côté, et maintenant, retour à Beijing en 2022… en blague, la Russie a attendu la fin cette fois, ce qui montre peut-être qu’elle ne veut pas vexer la Chine, un potentiel allié?
Attendu la fin, oui…et non, il reste quand même les Paralympiques qui débutent dans 2 jours…
Bien hâte de lire la suite de tes recherches sur ce sujet. Merci de nous aider à comprendre l’incompréhensible.
À mon humble avis, si la pandémie nous a démontré la fragilité d’une économie mondialisée, cette guerre nous le confirme.
Mais pour l’instant, c’est l’impact de cette « opération spéciale » sur la vie des Ukrainiens et des Russes qui importe le plus…
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C’est vrai pour les JO!! peut-être parce que que c’est moins médiatisé… moi je suis juste le patinage artistique. Déjà pas mal de scandales!
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Tu as du pain sur la planche ça va être intéressant .
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Je vais tenter de moins m’y perdre que pour les déportations
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J’imagine que les 130,000 personnes réfugiées en Russie sont des Pro-Russes?
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Oui et non, j’en reparle!
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Lu
Lisette
>
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J’ai vu hier aux nouvelles que les Chinois ont effectivement demandé à Poutine d’attendre la fin des JO avant d’envahir. On apprend donc que la Chine était au courant du plan Russe. Et qu’il semblent donc le supporte car ils ne lui ont pas demandé d’y renoncer mais d’attendre 🙄
Dans tes articles si tu peux expliquer ce qui est arrivé en Géorgie un peu. Moi c’est comme si je n’ai jamais entendu parlé de ce conflit.
Hâte de voir tes recettes intercalées à tes articles.
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Ok je vais parler de la Géorgie! Ça a effectivement été très peu médiatisé… peut-être parce que ça semblait plus local, moins dangereux pour le reste du monde? Un de mes profs est Géorgien, j’ai appris beaucoup de choses grâce à lui!
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