Assise dans ma position de torture, photo prise par Francis Bazinet

Je vous avais parlé il y a quelques semaines de ma tresse qui s’était coincée dans mon costume en plein spectacle, ce qui n’avait heureusement pas paru. Je vous raconte donc aujourd’hui une autre petite histoire d’un moment sur scène disons cocasse mais par après XD

À l’opéra de Brașov en Roumanie, j’ai eu la chance de danser de rôle de la poupée chinoise dans Coppélia. Cependant, avant de danser à proprement parler, je devais rester un acte entier assise en Indien. Dans l’histoire du ballet, les poupées (chinoise, arlequin, soldat et espagnole) sont inanimées dans l’atelier de Coppélius, le temps que le personnage principal, Swanilda, explore l’atelier avec ses amies. Son fiancé, Franz, semble très intéressé par la jeune fille qui habite chez Coppélius, et Swanilda veut savoir pourquoi… Elle découvre heureusement que la jeune fille en question n’est qu’une poupée mécanique, Coppélia. Les filles actionnent les mécanismes des poupées, et c’est là qu’elles se mettent à danser. Après environ 30 minutes assise, je devais donc me lever d’un coup et bouger. Rendue là, ça faisait plusieurs minutes que mes jambes étaient tellement engourdies que je ne les sentais plus. Les premiers pas relevaient pratiquement du miracle puisque le contrôle n’était pas encore rétabli. Puis, la sensation revenait peu à peu dans mes jambes, mais avec cette impression de fourmis très désagréable qui restait jusqu’à la fin de l’acte. Évidemment, je devais rester une poupée très souriante! À certains moments, je me retrouvais dos au public… et oui, je me laissais aller à une petit grimace d’inconfort.

L’acte se finissait, et j’avais juste le temps de l’entracte pour courir dans les loges enlever ma perruque, modifier mon maquillage, enlever mon costume de poupée et mettre celui de paysanne, et mettre mes pointes. Tout ça avec les jambes encore engourdies, alors ma course n’était pas des plus gracieuses. Heureusement, il y avait des habilleuses pour nous aider, par exemple quelqu’un attachait ma robe dans le dos pendant que j’attachais les rubans de mes pointes.

Nouveau costume, et debout! Photo prise par Francis Bazinet

Au moment de se placer sur scène avant le levé du rideau pour le 3e acte, mes jambes étaient à peu près redevenues normales et je pouvais danser le reste du spectacle sans souci! Mais voilà, pour dire que parfois, ce n’est pas de danser qui est épuisant… c’est d’être immobile dans une position!

5 commentaires »

  1. Quand on assiste à un spectacle on ne pense pas à tout ce qu’il y a derrière le rideau comme travail et comme tu dis les anecdotes pas toujours drôles. J’avais la vidéo de Coppélia que j’aimais beaucoup je la trouve plus crois-tu que je pourrais la récupérer quelque part le message s’adresse à tous ceux qui participent à ce blog. Merci

    Pauvre Tite Momo qu’elle souffrance 😫

    Aimé par 1 personne

  2. As Mme lulues008hotmailca. Oui nous avons ici le vidéo

    Je ne comprends pas comment tu as fait pour rester immobile 30 minutes. Bravo pour ta résistance 👍

    Je suis honoré d’avoir contribué à une photo de ce chapitre🤗

    Aimé par 1 personne

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